Koné. Qu’ils soient porteurs de projet ou déjà entrepreneurs, futurs apprentis ou conseillers, ils ont convergé hier vers l’antenne de la Chambre de commerce et d’industrie pour la Journée de l’entreprise.
C’était une des nouveautés de cette Journée de l’entreprise qui s’est déroulée hier à l’antenne de la Chambre de commerce et d’industrie : deux sessions de deux conférences pratiques sur des sujets d’actualité que sont la taxe générale à la consommation et le Fonds interprofessionnel d’assurance formation (Fiaf). Présentation de cet outil mis en place en avril dernier, « critères d’éligibilité », cumul avec d’autres sources de financement : les questions ont été nombreuses dans la salle, lors de la seconde session.
Moins nombreux, visiblement, que les autres années, les porteurs de projet. Une réunion leur était destinée. Deux femmes habitant VKP, actuellement salariées, viennent y prendre des informations. Elles réfléchissent à un projet dans le secteur de l’habillement, sans vouloir en dire plus. Magasin, vente en ligne, elles n’ont pas encore décidé : « On ne sait rien et on vient tout apprendre ! » La crise, les difficultés économiques, elles y pensent : « On se laisse tout 2018 pour y réfléchir. On doit bien sûr assurer nos arrières. Mais pourquoi ne pas essayer ? » Prendre le temps de mûrir son projet, c’est ce que conseille Yorhan Leherle, conseiller d’entreprise à la CCI du Pont-Blanc. « On est dans une zone d’activités qui s’est bien développée. Il y a beaucoup de concurrence. Avant de s’implanter, il faut bien étudier son projet. »
Hier matin, six apprentis et une salariée ont reçu leur certificat de vendeur conseiller commercial Negoventis, en présence notamment de Jennifer Seagoe, présidente de la CCI de Nouvelle-Calédonie. Cette promotion 2017 (la deuxième pour la CCI de Koné) est exemplaire, se félicitent Frédéric Marques, responsable des agences CCI, et Jean-Henri Baud, conseiller formation et responsable du CFA du Nord : « 100 % de réussite, 0 % de taux d’érosion. »
« Clarifier mes connaissances »
Les jeunes diplômés ont suivi leur formation de juin 2016 à début juillet, selon un découpage de deux jours et demi en cours toutes les deux semaines et demie. Une raison de l’assiduité, estime Jean-Henri Baud : ce rythme permet de mettre rapidement en pratique ce qui a été vu en théorie à chaque ouverture de cycle, de coller au mieux aux besoins de l’entreprise qui reçoit le stagiaire, comme « savoir accueillir un client ». Si le financement pour la formation des apprentis venait de la Nouvelle-Calédonie, pour Valenka Tiaouniane, salariée, celui-ci était provincial, et issu de ses propres recherches.
La jeune femme de Koné a créé son entreprise de transport de personnes et d’écoliers en 2014. « Cela me permet d’avoir les mêmes horaires que mes enfants, les vacances, etc. », explique celle qui est venue hier « rencontrer les banques » et « clarifier [ses] connaissances sur la TGC. La conférence m’a beaucoup aidée ».