« Notre héritage, c’est de sauvegarder la paix »

La matinée de commémoration d’hommage aux combattants tombés lors de la Guerre de 14-18 organisée, hier, par l’Association pour la réhabilitation du patrimoine de Do Néva s’est déroulée en trois temps.

Tout d’abord, en partenariat avec la commune, avec un dépôt de gerbe au monument aux morts de la mairie par le maire, Pascal Sawa, et le président du district de Néouyo, Anicet Mee.

« La Grande Guerre, qui a vu deux grands blocs de pays s’affronter quatre longues années, a entraîné la mort de plus de neuf millions d’hommes, a entamé Pascal Sawa. La Métropole a payé un lourd tribut avec un million quatre cent mille soldats tombés au combat. Parmi ces hommes se trouvaient nos anciens, engagés ou mobilisés, à qui nous devons respect et devoir d’hommage. » Et le maire de préciser : « De très nombreux Calédoniens, sans distinctions religieuses (catholiques, protestants ou d’autres religions), sans distinctions ethniques (Kanak, Caldoches, Wallisiens, Asiatiques ou Métis) ont trouvé la mort pendant ce conflit. C’est pour rendre hommage à tous ces valeureux combattants et nous souvenir de leur sacrifice que nous sommes rassemblés. »

Pascal Sawa a ensuite délivré un message de paix. « Nos anciens nous laissent toujours un héritage, celui des valeurs à protéger et sauvegarder, celui du devoir envers sa famille et son pays, celui de toujours s’insérer dans les messages de paix. Car au-delà des raisons du conflit qui les transportaient très au-delà des mers, nos anciens se battaient pour voir revenir, pour voir consacrer ce qui n’aurait jamais dû être rompu, ce qui n’aurait jamais dû être perdu : la paix entre les hommes. [...] Notre héritage c’est de sauvegarder la paix, c’est de prôner et d’organiser la solidarité entre les hommes, c’est de prôner et de pratiquer le partage. »

« Commémorer, c’est saisir la force des générations qui nous ont précédés afin de faire des leçons de vie pour les suivantes », a ensuite déclaré le maire. « Notre pays est engagé dans une volonté de destin commun de tous les hommes et femmes. Cette conception d’un destin commun, de paix, de sérénité entre les hommes, c’est le message que nous devons porter hommes et femmes de toutes les origines habitant ce pays… » Et de conclure : « C’est du passé que naît l’espoir, l’espoir d’un avenir conscient des leçons du passé. »

Le second temps s’est tenu à Do Néva devant le monument aux morts et celui à la mémoire du pasteur Leenhardt. Thomas Carlen, ancien président de l’ARP Do Néva aux côtés de l’actuel président Erhard Kavisoibanou, a pris la parole. Il a notamment rappelé que cette matinée entrait « dans le cadre du 500e anniversaire de la Réforme ». Puis a souligné le rôle joué par l’école pastorale sur la zone et que « la pierre surmontant le monument Maurice Leenhardt représente le vivre ensemble, le destin commun. » Arnold Poedi, chef d’établissement de Do Néva, et Alfred Kavivioro, adjoint au maire, ont ensuite fleuri le monument, et des écoliers ont chanté. Le troisième temps a été une conférence donnée par Sylvette Boyer, docteur en histoire, à la vieille école sur « L’Engagement de Protestants de la Grande Terre dans la Grande Guerre. »