Le nouvel ouvrage, ouvert à la circulation il y a quelques mois, a été officiellement inauguré vendredi dernier.
Avec ses 73 mètres de long, ses deux voies, ses trottoirs et ses garde-corps double fonction, le « grand Kokingone » remplace l’ancien pont devenu obsolète et qui n’apportait plus de garantie de sécurité.
Supporté par des pieux qui descendent pour certains jusqu’à 25 mètres de profondeur, il est aussi placé 4 mètre plus haut que le précédent, ce qui permet une circulation par tous les temps.
Débutée le 1er février 2016, la réalisation, accès compris, aura demandé deux ans. « On l’a terminé le 20 février de cette année et on l’a mis en circulation tout de suite pour permettre aux gens de circuler en toute sécurité parce que c’était au moment d’un cyclone », rappelle Jean-Paul Moestar, directeur de l’aménagement et du foncier en province Nord, qui précise que l’ouvrage et ses accès ont coûté « 600 millions de francs, dont 50 % en participation de l’Etat et 50 % pour la province ».
Au cours des interventions qui se sont succédé vendredi, pour l'inauguration officielle de l'ouvrage, Marie-Paule Tourte-Trolue, commissaire déléguée en province Nord, a rappelé l’importance des outils que sont les contrats de développement passés entre l’Etat et la province (ou les communes pour d’autres opérations). « Si l’on fait le bilan, on s’aperçoit que c’est un outil qui a permis de belles réalisations et qui en permettra d’autres. »
Repas en commun
Pour la commissaire déléguée, cette politique publique initiée avec les Accords de Matignon, porte ses fruits. « On parle de développement mais on ne peut pas faire du développement si on ne peut pas traverser les rivières, on circule aujourd’hui sur la côte Est bien mieux qu’il y a trente ans », a-t-elle ajouté.
Après l’inauguration, tout le monde s’est retrouvé à la maison commune de Kokingone pour partager un repas offert par la tribu.