Pouembout. Une délégation du gouvernement a rencontré hier les agriculteurs et a notamment évoqué le projet de barrage.
Une longue visite de la plaine alluviale aura permis à la délégation gouvernementale de prendre conscience du « potentiel des terres, mais aussi des savoir-faire des hommes et des femmes », selon le président Philippe Germain. Il a annoncé souhaiter multiplier les échanges avec ces agriculteurs, dans les semaines à venir, afin d’établir une feuille de route des sujets à traiter, comme le nettoyage de cours d’eau par exemple. Mais c’est surtout le dynamisme et la coopération des agriculteurs, réunis par la Coopérative des utilisateurs de matériel agricole et l’Association des utilisateurs de l’eau agricole de Pouembout, qui auront séduit les visiteurs. Innovants avec leur gestion dynamique des prélèvements ou leurs semis précoces économes en eau aux moments les plus critiques, ils participent déjà au comité de pilotage sur le projet de barrage.
Un contexte de concertation favorable pour un projet très attendu à propos duquel Manuel Valls avait déjà annoncé l’appui de l’Etat via le prochain contrat de développement lors de sa visite dans le Nord. Hier après-midi, Philippe Germain a confirmé, lors de la présentation du dossier actuellement porté par la province, que le gouvernement avait inscrit ce « projet pays » dans la liste des priorités des prochaines générations de contrats de développement.
Horizon 2020
L’ouvrage devra répondre à deux objectifs prioritaires : l’approvisionnement en eau potable et en eau agricole. Dans les cartons depuis des décennies, le projet avait été relancé par la collectivité en 2011. Le cabinet Safege est aujourd’hui en charge de l’étude de programmation en cours. Avec des premières réponses attendues dans les semaines à venir puisqu’on connaîtra, en juillet, les trois sites « finalistes » susceptibles d’accueillir le barrage. Suivront des scénarios d’aménagement et le choix du site définitif d’ici octobre. Le calendrier prévoit la passation du marché en février 2017 avec un début des travaux, estimés à trois ans, dès le mois de septembre.
D’ici là, la population devrait être informée avec des permanences en mairie ou encore un site internet dédié. Un effort de communication qui commence timidement puisqu’une réunion publique qui devait se tenir à ce sujet a dû être repoussée par deux fois les semaines passées.