Avec l’ouverture à la circulation du nouvel ouvrage du grand Kokingone à la période de Noël, l’entreprise Sciage béton a pu commencer cette semaine la démolition de l’ancien pont. « C’est un très vieil ouvrage, il est donc difficile de prévoir comment il va réagir lorsque la première partie sera enlevée », indique Joël Langouet, le directeur de l’entreprise.
La première partie en question, c’est un bloc de cinq mètres sur trois, évalué à sept ou huit tonnes, qu’il faudra dégager à l’aide d’un engin de trente tonnes. Sauf que ce dernier n’a pas dix centimètres de marge pour évoluer. Une opération qu’il faudra répéter six fois.
La résistance du pont étant estimée à quarante-deux tonnes, la marge est relativement faible. « L’opération est délicate, nous ne devons prendre aucun risque et nous serons obligés d’arrêter si ça bouge trop », précise le directeur.
Pincement au cœur
Autre partie délicate, il faudra ensuite aller sous l’eau pour découper les piliers au ras du lit de la rivière. Les premiers jours étant surtout consacrés à la mise en place d’un mode opératoire, Joël Langouet estime qu’il faudra deux semaines et demie à trois semaines pour venir à bout de ce chantier.
Après le pont de Tiponite, où certains prenaient place pour pêcher le poisson sabre, ou encore celui de petit Kokingone, c’est avec un certain pincement au cœur que les habitants de Touho voient disparaître cet ouvrage du grand Kokingone, malgré les problèmes rencontrés par temps de forte pluie.
« Ce n’est pas seulement des ponts qui disparaissent », explique un habitant. « C’est le travail de nos vieux. Ils ont sué pour faire ça. Avant, il n’y avait pas tous les moyens qu’on a maintenant et pourtant ça a tenu jusqu’à aujourd’hui. Ça fait de la peine quand même. »