Face au déficit en eau de la zone VKP (Voh, Koné, Pouembout), la province Nord a décidé de renforcer la ressource en eau en se dotant d’un barrage multi-usage. Elle a détaillé hier le calendrier.
La province Nord a dévoilé hier le calendrier prévisionnel du barrage multi-usage de Pouembout. Accompagné de Sylvie Chailleux, directrice adjointe de la Direction de l’aménagement foncier, de Malia Das Neves, chef du projet barrage, au service aménagement et gestion de l’Eau et de Cunané Théodore, chargée de mission aménagement à la présidence, Yannick Slamet, premier vice-président de la province Nord, a expliqué chacune des phases, passées et à venir.
La phase I a duré près de 3 ans. Commencée en juillet 2016, elle a permis un état des lieux précis et la définition des besoins et des contraintes du barrage.
« La phase II, quant a-t-elle, précise Malia Das Neves, est en cours. Débutée en octobre 2018, elle devrait se terminer en avril de cette année, orientant le projet dans une phase pré-opérationnelle ». Cette dernière va permettre de déterminer plusieurs points, comme l’implantation précise du barrage et des ouvrages connexes, des caractéristiques techniques, « comme le volume de stockage, complète Yannick Slamet, sa hauteur, le point zéro… » Il sera aussi question de déterminer le coût, ainsi que son mode de gestion et d’exploitation. « Le site du barrage est maintenant déterminé, nous conservons à une moindre échelle, puisque l’alimentation de l’usine du Nord ne fait plus partie du projet, le plan de Falcon Bridge », ajoute le premier vice-président. « On ne connaîtra avec précision son emplacement, sa taille et sa retenue, qu’après la phase II. »
Appel d'offres en octobre
Le site déterminé, il faut maintenant envisager et simuler plusieurs scénarios possibles, tant au niveau géologique qu’au niveau environnemental, afin de connaître avec précision la taille du barrage et de sa retenue. Il pourra aussi être envisagé un raccordement de Voh et de Paouta, avec une étude complémentaire sur une possibilité de production hydroélectrique. Conformément à la réglementation prévue dans le cadre du Code de l’environnement, un comité local d’information et de suivi (CLI) va être mis en place (lire par ailleurs), afin de permettre aux usagers d’exprimer leurs attentes et de prendre connaissance de l’avancée des actions engagées. Dans un but de totale transparence, de nombreux outils vont être mis en place, comme des rencontres avec les acteurs du projet, des réunions publiques ou encore un site Internet.
Dès juillet de cette année, la phase III sera mise en place avec pour objectifs la constitution de la base du dossier de consultation des entreprises, ainsi que le tableau de bord global, incluant le plan de financement et le calendrier de l’œuvre. La phase IV devrait débuter en octobre, avec l’appel d’offres de la province Nord, afin de choisir le prestataire qui concevra et mènera le projet à terme.
Après appel d’offres et afin d’élaborer ce programme de construction du barrage à usage multiple, la province Nord a choisi de travailler avec un mandataire, Safege, une société d’ingénierie française, deux cotraitants, Strateval, un cabinet de conseil métropolitain, et Raphaèle Charlier, avocat au barreau de Nouméa, ainsi que deux sous-traitants Aqua Terra, un bureau d’étude, et Coup d’Ouest, une agence de communication.