La province Nord rappelle que la chasse à la roussette et au notou n’est autorisée que pendant les week-ends du mois d’avril. Le prélèvement est limité à cinq animaux par jour et par chasseur.
Toutefois, les forêts ainsi que les populations de roussettes et de notous ont été fortement fragilisées par le passage des deux récents cyclones. La province Nord en appelle donc à la responsabilité de chacun, afin qu’il soit accordé à ces animaux un moment de répit à un moment où de récentes études scientifiques montrent que les populations de roussettes sont de plus en plus en déclin et demande donc à l’ensemble des chasseurs de limiter les prélèvements.
Cette année, la période de chasse à la roussette et au notou est ouverte pendant les week-ends du mois d’avril qui suivent la levée du confinement. Toutefois, les gardes nature de la province Nord, les communes et les habitants ont constaté que les forêts, là où vivent les roussettes et les notous, avaient subi de lourds dégâts à cause des deux récents cyclones. Beaucoup d’arbres sont à terre. De nombreux animaux ont probablement été blessés, voire tués par les violentes rafales. Leurs nids ont été détruits et leur nourriture (fruits, fleurs) s’est raréfiée.
Une plus grande vulnérabilité…
Ce contexte rend les populations de roussettes et de notous beaucoup plus vulnérables que d’habitude. Ils sont très affaiblis par le manque de nourriture et par la recherche de nouveaux habitats. Ces circonstances les amènent à s’exposer davantage, car elles se rapprochent des habitations et se dévoilent dans les espaces plus ouverts. Les roussettes ne font qu’un petit par an lorsque les conditions sont bonnes. En cette période où les conditions de vie dans leur environnement sont défavorables, beaucoup vont probablement s’abstenir de se reproduire, car elles se consacrent en priorité la recherche de nourriture.
Des populations déjà en déclin
Les études scientifiques menées ces dernières années par l’IAC, l’IMBE et l’IRD en collaboration avec les provinces, montrent que les populations de roussettes s’effondrent en Nouvelle-Calédonie et que les prélèvements humains (chasse légale et illégale) sont les principaux facteurs de ce déclin. À cela, viennent se surajouter d’autres menaces, essentiellement liées aux activités humaines, telles que la dégradation des forêts (feux, défrichements…) et la prédation par les chats harets (chats domestiques retournés à l’état sauvage).
Un effort demandé à ceux qui chassent
La province Nord a pleinement conscience que cette année est difficile et qu’il est demandé beaucoup d’efforts aux calédoniens. Nous savons que cette chasse est une pratique importante pour beaucoup, car elle permet de resserrer les liens sociaux et de se nourrir. Toutefois, la province Nord, en charge de la gestion de l’environnement, souhaite vivement que la biodiversité forestière soit préservée durablement. Les roussettes et les notous sont un pivot du fonctionnement des écosystèmes forestiers et font partie d’un bien commun que personne ne souhaite voir disparaître.
Agissons ensemble pour la préservation de nos forêts et de notre biodiversité !